vendredi 18 septembre 2015

L’IMPACT DES THEORIES VICTIMOLOGIQUES SUR LE(S) DROIT(S) DES PERSONNES VICTIMES D’INFRACTION EN FRANCE



ARTICLE DU PR Robert CARIO sur THYMA.FR la revue francophone de victimologie.


La Revue Thyma a pour vocation de publier des articles originaux de praticiens et chercheurs du monde entier. Nos publications traitent de la diversité des approches en victimologie, psychotraumatologie, psychologie et psychiatrie de la violences, médecine légale, victimologie, criminologie et droits.

RÉSUMÉ

Contrairement à nombre d’idées reçues, les théories victimologiques ont joué un rôle essentiel dans la promotion des droits contemporains des personnes victimes, en France pour le moins. Sous l’impulsion remarquable des doctrines et pratiques féministes de la seconde moitié du XXè siècle, les personnes victimes bénéficient désormais d’un authentique statut juridique, seul de nature à leur permettre de « redevenir des personnes désirantes ». De la même manière, l’accompagnement (au sens large) mis en place au bénéfice de ces personnes en souffrances et/ou de leurs proches a conduit à la création des Associations d’aide aux victimes dont le professionnalisme n’a d’égal que leur satisfaction lors de leur prise en compte. Les stratégies d’empowerment, d’apprivoisement des dispositifs disponibles si l’on préfère, ont souligné l’inévitable approche globale du phénomène criminel, tant en ce qui concerne les protagonistes (infracteurs et victimes) du crime eux-mêmes que les partenariats entre les acteurs institutionnels et associatifs (tout au long de la chaîne pénale). La justice restaurative en est issue car les diverses mesures qu’elle promeut ont le souci de tous. Si les conséquences de l’acte demeurent de la compétence du Système de justice pénale, les répercussions du crime sont de compétence restaurative. Re-co-naissance des personnes et complémentarité des pratiques promettent plus sûrement une Œuvre de justice beaucoup plus épanouie qu’à l’heure actuelle.

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